Place Jean-Jaurès : large concertation autour du projet

Considérée comme une étape clé de contribution à la programmation, la démarche de concertation se fixe deux grands objectifs :

• écouter chacun·e pour construire collectivement une vision commune de ce que pourrait devenir la place ;
• participer à la dynamique de démocratie participative en impliquant largement les habitant·es et l’Assemblée Citoyenne, en plus des acteurs présents autour de la place.

La méthodologie, à la fois souple et précise, cherche à comprendre les attentes, les besoins et les perspectives des utilisateurs et utilisatrices de la place et à croiser leurs points de vue. Entre l’automne 2021 et l’été 2022, une suite d’étapes et de rendez-vous s’enchaînent avec pour objectif final de réussir à élaborer un projet d’aménagement qui offre une place à chacun·e et où chacun·e se sente bien.

Les temps d’échanges doivent permettre de discuter et de confronter les idées sur tous les sujets qui concernent l’aménagement de la place J.-Jaurès : la centralité, l’identité, le confort d’usages, l’accessibilité aux équipements, la circulation et le stationnement, les animations, la végétation, l’ambiance, la propreté, la sécurité, etc. La démarche vise également à faire interagir les acteurs les uns avec les autres pour faire émerger une vision d’ensemble et des solutions innovantes.

Enfin, c’est aussi l’occasion de communiquer et d’informer sur les enjeux de l’aménagement durable des villes, pour faire face au défi climatique qui s’impose à nous.

Les acteurs de la concertation

Les phases de concertation

 Retour sur les premiers temps de concertation

Plusieurs temps forts se sont déroulés depuis le début de l’étude : des rencontres avec une série d’acteurs de la place, un atelier de travail et un atelier ouvert aux habitant·es sur la place.

De ces différents échanges, un certain nombre de constats sont largement partagés .

La place Jean-Jaurès est bien centrale à Ramonville mais son allure n’est pas celle d’une place centrale d’importance. En cause, les revêtements de sol abîmés, le manque d’éclairage, les cheminements sauvages, le manque d’arbres, de végétation, de beauté tout simplement. Et puis l’effet « îlot de chaleur » est difficile à supporter l’été.

Finalement, au lieu d’être une place où chacun·e pourrait se retrouver, elle n’est qu’un espace de desserte pour les équipements qui la bordent ou encore un lieu de passage vers le collège, le métro ou les arrêts de bus. Les usagers regrettent de ne pas pouvoir s’y, poser tranquillement, venir y jouer après l’école, boire un verre après le cinéma, y pique-niquer entre collègues aux beaux jours.

Et puis, l’espace semble à chacun·e comme une somme de petits lieux segmentés les uns par rapport aux autres, le Kiwi d’un côté, le cinéma de l’autre, il, n’y a pas d’unité. Il faut lui rendre une esthétique, une organisation plus claire des différents usages, une plus grande visibilité des équipements, et beaucoup plus de confort d’usages, par exemple pouvoir marcher d’un bout à l’autre sans se heurter à un bac de végétation, un trottoir dégradé ou une voiture stationnée.

Mais ces échanges ont aussi pointé des paradoxes et des contradictions que le projet devra résoudre comme par exemple celui de végétaliser pour créer de l’ombre tout en laissant l’espace libre pour les installations du Festival de rue ou la pratique de la pétanque.