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Street art : les murs aux milles facettes

Publié le 02 novembre 2022 dans Votre ville, Découvrir, Tourisme

Le graffiti est un art éphémère et les graffeurs ont, depuis des années, un site bien à eux pour exposer leur créativité : les murs de Ramonville au Port technique.

MakArt Edgardo Ferran 1

Art par MakArt - Photo © Edgardo Ferran

L’histoire des murs à Ramonville daterait de 1996. La légende dit que Cédric Resoner, un des plus grands graffeurs de Toulouse, aurait découvert le site. Les murs, végétalisés par le lierre grimpant sur des fils de fer, seraient devenus des toiles vierges avant d’être peints. Et c’est ainsi que le street art serait apparu dans la commune.

Le site est avant tout un endroit de créativité et de rencontres. Pour les graffeurs, c’est un terrain d’entraînement permettant d’exposer son art et ainsi d’être vu par un large public. Mais à ne pas s’y méprendre, seul·es ceux ou celles ayant déjà une certaine technique et un certain niveau peuvent peindre sur les grands murs (proche aire de jeux). Connu à l’international, le site attire de nombreux graffeurs de la région et d’autres pays pour y laisser leur empreinte. Avec les années, les « crews » (groupes) se sont formés et permettent de faire des collaborations entre artistes pour peindre un graff.

Sur les murs de Ramonville, différents styles de graffeurs se côtoient : les « vandales » qui font davantage de lettrage où le but est simplement de poser son nom, les « street artistes » qui font du réalisme et ceux qui peignent des personnages, beaucoup plus cartoonisés ou tirés de bandes dessinées. « Mais au départ, c’est ça le graff : c’est de remplir la ville, les endroits avec son nom et que tout le monde te connaisse » dixit MakArt.

Peindre un graffiti, c’est aussi savoir respecter des codes : ne pas copier un autre graffeur, ne pas couper une série d’ensemble d’un graffeur juste pour mettre sa touche dans un coin, etc. Si un graffeur n’aime pas le dessin d’un autre parce qu’il n’a pas respecté certains codes, il peut exprimer son désaccord en écrivant dessus, c’est ce qu’on appelle dans le jargon du graffiti « faire un toy ». « Beaucoup de graffeurs n’aiment pas qu’on repasse sur eux, c’est toujours un peu compliqué mais les murs sont un terrain accessible à tous » relate MakArt.

Certains graffeurs passent des messages forts au travers de leur dessin alors que d’autres le font pour le plaisir. Le message véhiculé est propre à chacun et peut être interprété différemment.

Le graffiti se peint essentiellement à la bombe mais certains utilisent des pinceaux ou allient les deux. D’autres utiliseront aussi la technique du carton afin de réaliser des traits plus fins et sans coulure, le collage ou des « caps » qui sont de petits embouts placés au bout de la bombe. Tous les graffeurs ne savent pas dessiner et dans ce cas, ils ont recours à la méthode du quadrillage, par exemple, ce qui permet d’obtenir les bonnes proportions du dessin à peindre. « Chaque graffeur a sa technique et elle s’apprend en pratiquant mais ce qui compte c’est le résultat final » souligne MakArt.

 

Edgardo F. n’est ni graffeur ni street artiste mais il est devenu un passionné du graffiti. L’histoire « des murs de Ramonville » a débuté, pour lui, au moment du premier confinement où il a commencé à prendre en photo les graffs et à les publier sur son compte Instagram. Au fur et à mesure de ses balades au Port technique, il a observé les artistes puis a commencé à les connaître. Edgardo n’est pas un simple amateur de photographies street art, il est devenu « la Bible » artistique de tous les artistes qui ont marqué ces murs.

Instagram : edgardo_kg

 

Damien (plus connu sous le nom de MakArt) a commencé à apporter son coup de bombe il y a 3 ans sur les murs de Ramonville en peignant du réalisme et du figuratif. Sa touche à lui, réaliser des portraits de femmes ou d’enfants, à la bombe en noir et blanc avec des couleurs primaires pour quelques détails et ainsi donner de l’effet.

Instagram :  mak_art1